Rénovation ou démolition reconstruction dans le secteur du logement : rétablissons la vérité

M. Constant, directeur de campagne de notre principal opposant aux municipales, vient de publier un texte sur le blog “Fontenay avenir”, texte supposé trancher définitivement le débat entre “faut-il financer la rénovation des logements anciens ?” ou “faut-il construire de nouveaux logements pour financer une démolition-reconstruction des logements anciens ?”. Il conclut en affirmant que pour rénover il n’y aurait qu’une seule solution, nous le citons, “augmenter drastiquement les impôts” !

M. Constant, pouvez-vous nous dire depuis quand les impôts locaux financent la rénovation ou la construction  des logements sociaux ? Depuis notre plus tendre adolescence, on nous explique que c’est l’épargne populaire, à travers les Livrets A des Caisses d’Epargne, qui finance le logement social… Y aurait-il une exception à Fontenay-aux-Roses ?

M. Constant, comment expliquez-vous que la taxe d’aménagement ait été fixée à un taux très bas (6%; pour un maximum de 20%), taxe qui fait financer par les promoteurs les infrastructures locales (crèches, écoles, rues) ? Là, pour le coup, ce sont bien les impôts locaux des fontenaisiens qui compensent…

M. Constant, nous voudrions attirer votre attention sur un principe de la thermodynamique : “plus on veut organiser l’univers, plus on le désorganise” ; cela s’appelle l’entropie, et depuis plus d’un siècle et demi, personne n’a démontré que ce principe était faux ! En résumé, et appliqué à notre sujet, cela signifie que démolir pour reconstruire coûte plus cher à l’environnement que rénover…

M. Constant, vous évoquez enfin le risque “amiante” : permettez-nous de vous faire remarquer que si de nombreux immeubles, comme la tour Jussieu, ont été désamiantés, c’est sans doute que cela coûtait moins cher que démolir-reconstruire…

M. Constant, vous concluez en disant “qu’aucun candidat ne peut promettre de rénover sans reconstruire…” sauf à “augmenter drastiquement les impôts”. Permettez-nous de réaffirmer :

  • que de nombreuses villes, comme Bordeaux, ont choisi de réhabiliter, plutôt que détruire-reconstruire, des habitats insalubres ;
  • que le développement durable, c’est réhabiliter plutôt que détruire-reconstruire ;
  • que ce ne sont pas les impôts locaux qui financent le logement social
  • enfin, qu’il n’y a pas de raison que Fontenay-aux-Roses fasse exception à ces règles.

Nous en concluons, M. Constant, que vous ne cherchez pas à convaincre, mais à faire peur. Cela ne nous surprend pas ; hélas !