Réussir le déconfinement, gérer la crise, anticiper le monde d’après

Dans la période actuelle, les défis ne manquent pas. Chacun le sait, le déconfinement a démarré le 11 mai dernier. Sa gestion, qui reste largement à faire, et les étapes qui suivront seront complexes, au-delà de la poursuite d’une politique sanitaire responsable et adaptée suite à l’expérience de cette pandémie.

Déjà, et cela vaut aussi bien au niveau mondial, national que local, nous entrevoyons les défis immenses, prévisibles ou avérés. Nous nous tiendrons ici au local.

En termes d’emploi : probable hausse massive du chômage, changements radicaux dans la manière de travailler, avec notamment la progression fulgurante du télétravail. D’éducation, avec le retour à l’école et l’organisation du périscolaire et de la restauration collective, la gestion des échéances de fin d’année, la préparation de la prochaine année scolaire. De lien social et intergénérationnel, dans un contexte schizophrène de mouvements d’entraide et de distanciation. De solidarité, alors que les plus fragiles se sont trouvés pour certains en première ligne, pour les autres – et parfois les mêmes – les plus fragilisés dans leur quotidien, dans leurs ressources, dans leur logement. De situation économique, de modèle de développement, de pratiques commerciales et de résilience pour nos entreprises et nos commerçants. De préoccupations environnementales qui doivent rester au premier plan : nouveau paradigme des transports, nouveaux défis en matière de gestion des déchets, de nourriture… De santé : acquisition de nouveaux comportements sociaux pour éviter ou limiter une recrudescence de la pandémie, accompagnement des malades du Covid 19 dont les séquelles risquent de durer, gestion des malades souffrant d’autres maux et qui ont été éloignés du milieu médical durant la période de confinement, protection particulière des personnes à risque, retour à l’activité physique de la majeure partie de la population. Bien d’autres choses encore, dont certaines que nous n’imaginons pas aujourd’hui.

Pour réussir le déconfinement, il faut également penser le monde d’après, ses fondamentaux, ses invariants, ses ruptures. Ses nouveaux équilibres, ses nouvelles priorités. Dans un contexte probablement très difficile à court voire à moyen terme, de nouvelles contraintes se présentent à nous. De nouvelles opportunités, aussi.

Il conviendra d’appréhender ces défis sans perdre sa boussole : la justice et la cohésion sociales, la solidarité, le progrès humain, la transition écologique, seront plus que jamais les grands enjeux. Relancer une dynamique citoyenne et économique, se donner une capacité d’innovation, vivre et faire changer notre ville de manière sereine et apaisée, pratiquer la sobriété et la plus grande sélectivité dans le choix des priorités de dépense publique seront les moyens de les relever. Comme en toute période, le développement personnel et collectif (éducation, arts et culture, sports…) restera un impératif du succès à long terme.

Pour nous, c’est tous ensemble que nous pourrons relever ces défis. Il faudra discuter, il faudra s’écouter les uns les autres, il faudra se compléter. Il faudra trouver les compromis acceptables par tous et les mesures audacieuses permettant de s’en sortir par le haut et anticiper l’avenir. Prendre un temps d’avance.

La participation citoyenne, la transparence, le dialogue républicain respectueux sont au cœur de notre démarche.

Cette exigence, nous nous y sommes tenus durant toute la crise sanitaire actuelle, en apportant des propositions concrètes, réalistes, responsables, notamment en matière d’aide sociale (demande de dispense de loyer auprès des bailleurs pour les plus fragiles), d’éducation (lutte contre le décrochage scolaire, conditions de reprise), de commerce (drive). En demandant la poursuite et l’intensification du dialogue républicain pour une gestion de crise au service des Fontenaisiens. En proposant un plan de déconfinement. Pour certaines, ces propositions ne sont pas simplement les nôtres, nous les avons construites en collaboration avec l’ensemble de l’opposition. En apportant au débat public de nombreux articles de fond sur la crise actuelle et sur l’après.

Ce n’est malheureusement pas le cas de la majorité sortante, qui n’a informé qu’a minima les élus de la situation et de ses intentions, qui a pris des mesures politiciennes à contresens comme par exemple cet arrêté « anti marché drive » (anti-Mergy en fait) malgré l’autorisation de la préfecture, qui a largement abandonné les services municipaux (qui ont fait ce qu’ils ont pu et nous les en remercions chaleureusement) pour la gestion concrète de la crise, qui a mobilisé toute son énergie pour une communication publicitaire d’autosatisfaction en large décalage avec les faits.